Monsieur,

D’après votre permission, j’ai l’honneur de vous informer que j'ai eu un entretien avec M. le curé de Saint-Germain-des-Prés qui se propose de retourner à votre bureau sous peu, aujourd’hui ou demain, et que M. le curé m’a dit qu’il ne connaissait aucun obstacle à ce qu’on nous adjugeât la grille que j’ai demandée et qui est dans la tour de son église ; mais qu’il ne voulait pas la céder à moins que vous ne lui promissiez de lui en donner une autre adaptée au besoin de cette même église. Je vous prie très instamment, Monsieur, de tâcher d’arranger cette affaire de manière à contenter M. le curé de Saint-Germain-des-Prés et à nous faire délivrer la grille dont il veut se défaire. Je crains les délais. Si on la prend comme vieux fer ou à peu près, ce sera un meurtre pour la chose et une perte immense pour nous qui n’avons rien reçu de chez vous pour notre église, de qui le département possède notre maison du faubourg Saint-Denis qui vaut plus d’un million. Je répète que je me recommande à vos bontés particulières et à votre protection dans cette circonstance extrêmement importante pour notre congrégation dont l’utilité est reconnue et dont les sollicitations ne sont ni fréquentes ni fatigantes.

J’ai l’honneur d’être avec un profond respect, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Boullangier, procureur général des Lazaristes, rue de Sèvres, n° 95

Paris, le 5 avril 1827