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1864, 29 janvier. Registre des délibérations du conseil de fabrique de Saint-Germain-des-Prés

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Séance du 29 janvier 1864. Extrait.

  • Arch. hist. diocèse de Paris, 1E registre 2 nos 24 et 25

L’an mil huit cent soixante-quatre, le vendredi vingt-neuf janvier, sept heures et demie du soir, le Conseil de fabrique de l’église paroissiale de Saint-Germain-des-Prés étant assemblé dans la salle du presbytère, où étaient présents : MM. Moreau, président ; l’abbé Comte, curé ; Taillandier, secrétaire ; Alban Dosseur, trésorier ; Féburier, de Maindreville, le comte de Champagny, Poullain de Ladrene et Labarthe, administrateurs.

[…] M. le Curé entretient le Conseil des difficultés survenues entre M. Baltard et M. Poussielgue-Rusand au sujet de fournitures faites par ce dernier à l’église Saint-Germain-des-Prés. M. Poussielgue n’accepte pas le règlement de M. Baltard, et il insiste pour être payé sans aucune réduction car l’infiniment petite remise qu’il se déclare prêt à faire, il prétend la retenir à titre d’intérêt.

Le Conseil, considérant que tout a été commandé et dirigé par M. Baltard, qu’il serait à peine convenable de modifier le règlement fait par ce dernier, que d’un autre côté le Conseil ne peut être disposé à ajouter au règlement, la dépense étant déjà bien supérieure aux prévisions et l’exécution du travail ne paraissant pas complètement satisfaisante, surtout au point de vue de la solidité,

Décide que M. Poussielgue sera invité à porter de nouveau ses réclamations à M. Baltard pour obtenir s’il y a lieu la révision et l'augmentation du règlement de son mémoire. M. le secrétaire lui fera part de cette décision.

M. le Curé donne communication au Conseil des mémoires produits pour l’établissement de trois troncs dans l’église, deux pour le service de l’église elle-même, et un pour le Bureau de bienfaisance ;

Les troncs faits avec luxe pour être en rapport avec la décoration de l’église, sont d’un prix excessivement élevé, et tout à fait imprévu. Chaque tronc revient, d’après le règlement de M. Péron à cinq cents francs environ. En outre du déplaisir que le Conseil doit éprouver d’avoir à supporter pour son compte une dépense aussi exagérée, une difficulté se présente de la part du Bureau de bienfaisance qui se récrie contre l’excès et l’inutilité d’une pareille dépense et déclare impossible d’allouer cinq cents francs pour la part qui lui est réclamée.

Le Conseil partageant en partie ce sentiment, mais comprenant la nécessité d’arriver au règlement de ces travaux déjà anciens, est d’avis que les mémoires réglés par M. Péron soient soumis de nouveau à M. Baltard, en priant ce dernier de les revoir et vérifier encore, afin d’être au moins bien assuré que la dépense aura été réduite autant que possible. M. le Trésorier est chargé de faire cette remise à M. Baltard et de lui expliquer la contrariété et l’embarras du Conseil. […]

Rien n’étant plus à l’ordre du jour, M. le Président déclare la séance levée.

Ci ont les membres présents signé après lecture.